Stratégies sectorielles
Agriculture
Le secteur agricole et rural occupe une place économique et sociale importante au Maroc. Les indicateurs socio-économiques suivants illustrent cette importance :
la population rurale constitue actuellement environ la moitié de la population totale du pays;
l'emploi direct dans l'agriculture représente à lui seul 80% de l'emploi rural;
en terme de valeur ajoutée, l'Agriculture contribue à la formation du PIB à hauteur de 14% à 25% selon les conjonctures climatiques.
Le secteur agricole marocain est composé de 1 431 600 exploitations agricoles pouvant se répartir en 3 catégories :
Les petits exploitants (< 5 ha) représentant 24% de la SAU et 70% des exploitations
Les exploitations moyennes (5 à 50ha) représentant 60% de la SAU et 29% des exploitants
Les grandes exploitations (> 50 ha) représentant 16% de la SAU et 1% des exploitants.
1_ PLAN MAROC VERT
Principales Réalisations du Plan Maroc Vert
Après dix ans de mise en œuvre du Plan Maroc Vert qui a placé la mobilisation de l’investissement au profit du secteur agricole au cœur de cette stratégie, les réalisations sont à la hauteur des objectifs tracés.
En effet, le secteur agricole a pu drainer entre 2008 et 2018 un investissement de 104 milliards de DHS dont 40% d’investissement public et 60% d’investissement privé.
Dans ce cadre, les incitations de l’Etat à travers le Fonds de Développement Agricole pour l’encouragement de l’investissement dans le secteur agricole ont augmenté de 112%, et chaque Dirham de soutien octroyé a engendré 2,85 DHS d’investissement.
L’ensemble de ces investissements ont permis d’améliorer significativement les performances du secteur agricole tant sur le plan économique que social.
Sur le plan économique, le PIBA a connu une augmentation annuelle de 5,25% contre 3,8% pour les autres secteurs permettant de créer ainsi une valeur ajoutée supplémentaire de 47 milliards de DHS.
Les exportations des produits agricoles ont connu une augmentation de 117% en passant de 15 milliards de dirhams à 33 milliards de dirhams.
Sur le plan social, le Plan Maroc Vert a permis la création de 342 000 emplois supplémentaires, et l’augmentation du nombre de jours de travail par an et par ouvrier de 110 jours/an à 140 jours/an suite à l’extension des superficies cultivées, à la diversification des cultures, et à l’amélioration de la production.
Ces performances ont été atteintes grâce à la politique volontariste de l’Etat concrétisée par la mise en œuvre de projets solidaires (pilier II) et de projets à haute valeur ajoutée (pilier I).
Ainsi en matière d’agriculture solidaire, 1 144 projets ont été lancés au profit de 781 304 bénéficiaires. Ces projets ont permis notamment la plantation de près de 433 109 hectares, la mise en place de 451 unités de valorisation, l’aménagement hydro agricole sur 83 560 hectares, l’amélioration pastorale sur 39 185 hectares, et l’ouverture de pistes rurales sur 534 kilomètres.
Parallèlement à ces projets solidaires, une attention particulière a été accordée au développement des produits du terroir qui ont connu un essor considérable suite à la promulgation de la loi n° 25-06 relative aux signes distinctifs d’origine. Ainsi, on note la reconnaissance de 62 produits labélisés, la mise à niveau de 720 coopératives (20 000 bénéficiaires), la construction et l’équipement de 484 unités de valorisation, et le référencement de 3 000 articles au niveau des GMS avec un chiffre d’affaires de près de 80 MDH.
L’agriculture à haute valeur ajoutée a connu également une évolution significative dans le cadre du Plan Maroc Vert moyennant deux leviers : l’Agrégation Agricole et le Partenariat Public-Privé autour des terrains agricoles.
Concernant l’Agrégation Agricole et suite à la promulgation de la loi n° 04-12 relative à l’Agrégation Agricole et la mise en place d’un système incitatif dédié aux projets d’agrégation, 63 projets d’agrégation sur une superficie de 177 000 hectares ont été concrétisés au profit de 55 000 agrégés dont 80% sont de petits agriculteurs de moins de 5 hectares.
En matière de partenariat Public-Privé autour des terres agricoles de l’Etat, 1 575 projets ont été mis en place sur une superficie de près de 112 000 hectares, avec un investissement prévisionnel de 22,3 milliards de DHS permettant de créer à terme 63 000 emplois. A noter que, 720 projets ont été attribués à des petits agriculteurs et entrepreneurs agricoles.
En matière d’économie d’eau, la superficie équipée en goutte à goutte a connu une extension spectaculaire pour atteindre 542 000 hectares contre uniquement 128 000 en 2008.
2_ GÉNÉRATION GREN 2020-2030
Cette nouvelle stratégie de développement du secteur agricole repose sur deux fondements concernant l’élément humain et la poursuite de la dynamique du développement agricole. En effet,
la stratégie “Génération Green 2020-2030” stratégie vise à préparer les conditions propices à l’émergence d’une nouvelle génération de classe moyenne agricole, à travers l’amélioration du revenu au sein des ménages actifs dans le secteur agricole, la garantie de la protection sociale et l’élargissement des cibles de l’assurance agricole pour protéger les fermes contre les dangers liés aux changements climatiques.
Cette stratégie a aussi pour objectif d’encourager les agriculteurs à investir davantage, d’améliorer les conditions de leur travail et de diminuer les écarts entre le Salaire minimum agricole garanti (SMAG) et le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).
La stratégie vise le développement des filières agricoles en vue de doubler le produit intérieur brut (PIB) agricole et les exportations, en maintenant les efforts d’investissement, rationalisant les aides, en appuyant la compétitivité des exportations marocaines et en accélérant et valorisant la transformation des produits agricoles, ainsi qu’en qualifiant certaines filières à fort potentiel comme la filière des produits biologiques et celles des plantes aromatiques et médicinales.
La stratégie “Génération Green 2020-2030” accorde aussi de l’importance aux producteurs et aux consommateurs. A cet effet, elle cherchera à améliorer les conditions de commercialisation et de distribution des produits agricoles en modernisant 12 souks de gros, en qualifiant les marchés hebdomadaires, en encourageant l’innovation, pour adapter la production aux besoins des consommateurs, et en intensifiant les contrôles de santé en vue de protéger les consommateurs.
Industrie
Face aux enjeux d'une économie globalisée en constante évolution, et tenant compte de l’ampleur des défis à relever , des insuffisances qui freinent la pleine expansion du secteur industriel l’Etat Marocain a conçu
Le PLAN D’ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE (2014/2020 PAI.), qui s’inscrit dans la lignée du Pacte National pour l’Emergence Industriel ,qui était destiné à créer un secteur industriel Fort ( PENI 2009/2015 ) et vise à faire de l’industrie un levier majeur de croissance.
La nouvelle stratégie industrielle assigne au secteur les objectifs généraux suivants, à l’horizon 2020 :
La création d’un demi-million d’emplois, pour moitié provenant des IDE et pour moitié du tissu industriel national rénové L’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020 ,Dans le cadre d’une stratégie basée sur :
1. Des écosystèmes industriels pour une industrie davantage intégrée ,visant à créer une relation entre les Grands Groupes et les PME , en vue de favoriser l’emploi, démultiplier l’investissement et accroitre les achats de produits et services d’origine locale.
2. Des Outils de soutien intégrés :
- Fond d’investissement de 20 milliards de Dh ,
- Un accompagnement bancaire
- Des offres Formations adaptées
3. Une ouverture À l’international ,notamment l’Afrique , une révision des accords de Libre-Échange ,et un encouragement des IDE Les acquis de ce plan seront généralisés et etendus au niveau des Régions dans le cadre d’ un PLAN D’ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE (2021/2025)
Par ailleurs, suite à la pandémie du COVID19,et sur impulsion Royale, les banques ont réduit leurs taux des prêts accordés aux STARUPS ET TPME à 2%en milieu urbain et 1,75% en milieu rural,suite à la réduction du taux Directeur de la Banque du Maroc à 1,25%.
Un Pacte pour la relance économique et l’emploi a été signé entre l’État ,la CGEM et les Banques pour injecter 120 milliards de Dirhams dans l’économie pour financer les entreprises en difficulté ,suite au COVID 19,sous forme de Garantie, par la Société Nationale de Garantie ( EX CCG) ,des emprunts pouvant atteindre 95% ( 75 MILLIARD DH )et d’investissements (45milliards de DH),
La Nouvelle Accélération Industrielle a l’ère du COVID 19
La Pandémie du Covid 19 , a provoqué une prise de conscience générale sur la nécessité de faire face à cette terrible maladie en comptant ,en priorité sur les ressources nationales .
La mobilisation du secteur du textile a permis de couvrir rapidement les besoins du pays en masque et même d’exporter ; Des inventions multiples dans le domaine du matériel médical et des fabrication de matériel Hospitalier ont vu le jour ;
Le Ministère de l’industrie a réalisé l’Étude de plus de CENT ( 100 ) projets industriels ,avec FICHE TECHNIQUE à l’appui ,donc rentables et réalisables immédiatement
D’ autres projets identifiés ,fiches techniques à l’appui dans les régions « Fes Meknes » « Soss Massa »
INVESTISSEZ IMMEDIATEMENT EN CHOISISSANT VOTRE PROJET SUR :
http://www.mcinet.gov.ma/fr/content/opportunit%C3%A9s-dinvestissements-industriels-banque-de-projets
https://fesmeknesinvest.ma/sites/default/files/Banque%20de%20projets%202017.pdf
https://agadirinvest.com/banque-projets
Tourisme
L'engagement de la Vision 2020 est de continuer à faire du tourisme l'un des moteurs du développement économique, social et culturel du Maroc. Son ambition : faire partie des 20 plus grandes destinations mondiales à horizon 2020 et s'imposer comme une référence en matière de développement durable dans la région Méditerranéenne.
L'objectif de la Vision 2020 est de doubler la taille du secteur et la capacité d'hébergement, avec la création de 200 000 nouveaux lits. Cette nouvelle capacité d'accueil devrait permettre de doubler les arrivées de touristes (originaires d'Europe et des pays émergents),en vue d’atteindre 20 Millions de visiteurs .
470 000 nouveaux emplois directs devaient être créés sur l'ensemble du territoire national (1 million à horizon 2020). Les recettes touristiques devraient atteindre 140 milliards de dirhams en 2020 (soit un montant cumulé de 1 000 milliards). La Vision 2020 prévoit également de démocratiser le tourisme dans le pays et de tripler les voyages effectués par les résidents.
Un aménagement territorial généralisé et cohérent a été entreprise
RÉALISATIONS CHIFFRÉES
• 12,3 Millions de visiteurs, soit une progression 8% par rapport à 2017.
• Capacité litière de 261 256 lits en 2016 (+ 7 426 lits par rapport à 2017).
• 24 Millions de nuitées, soit une progression de 8,7% par rapport à 2017.
• 73,2 milliards de dirhams de recettes touristiques. Ces recettes en devises représentent près de 18% des exportations des biens et services en 2018.
• 548 000 emplois directs.
• 11 % du PIB.
• 56% du total du parc de l’hébergement touristique classé est constitué des hôtels 3*, 4*, 5* et les hôtels clubs.
Aujourd'hui, le tourisme au Maroc est largement concentré sur deux destinations : Marrakech et Agadir, qui totalisent plus de la moitié des nuitées internationales. Cette concentration géographique ne permet pas de mettre en avant toutes les potentialités du Maroc.
C'est pourquoi une nouvelle politique d'aménagement et de développement a été lancée. Huit territoires ont été ainsi créés dans une logique de cohérence. L'objectif est de les doter d'une visibilité internationale et de les aider à accéder au statut de destination à part entière.
Deux territoires ont été définis sur le littoral atlantique et méditerranéen :
• « Souss-Sahara atlantique », rassemble les sites d'Agadir (y compris l'arrière-pays), de Laâyoune et de Guelmim ;
• « Maroc méditerranée », qui réunit les sites de Saïdia, Marchica et Cala Iris.
Quatre autres territoires ont été positionnés sur une offre mixte, culturelle et balnéaire :
• « Marrakech Atlantique », ancré sur les sites de Marrakech, du Toubkal et d'Essaouira ;
• « Maroc Centre » est la destination du voyage aux sources de la culture et de l'histoire et du bien-être, grâce à une complémentarité forte entre les sites de Fès, Meknès et Ifrane ;
• « Cap nord » réunissant les sites de Tanger, Tétouan, Chefchaouen, Asilah et Larache ;
• « Centre Atlantique », inclut Casablanca, Rabat et El Jadida.
Enfin, deux territoires sont destinés à devenir les vitrines du Maroc en matière de développement durable :
• « Grand Sud Atlantique », centré autour du site exceptionnel de Dakhla ;
DEPUIS MARS 2020LA PANDÉMIE DU COVID 19 , A MIS A MAL CE SECTEUR ET RISQUE DE COMPROMETTRE DURABLEMENT SON DEVELOPPEMENT.
UNE STRATÉGIE POST COVID EST EN COURS D’ÉLABORATION
Pour accéder aux opportunités d'investissement dans le secteur touristique au Maroc, prière de bien vouloir suivre le lien ci-après :
• https://smit.gov.ma/opportunites-investissement/
• Ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l'Artisanat et de l'économie sociale : http://www.tourisme.gov.ma/
• Société Marocaine d’ingénierie Touristique http://www.smit.gov.ma
• Observatoire du Tourisme http://www.observatoiredutourisme.ma/
Nouvelles Technologies
L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est un facteur essentiel pour l’émergence de la société du savoir et peut activement contribuer au développement humain, à l’amélioration de la cohésion sociale et à la croissance de l’économie nationale.
L’enjeu pour le Maroc dans le secteur des TIC pour les années à venir est non seulement de pérenniser les avancées déjà réalisées, mais surtout de permettre l’insertion du Maroc dans l’économie mondiale du savoir, via une intégration amplifiée et largement diffusée des TI au niveau de tous les acteurs de la société : État, administrations, entreprises et citoyens.
Au vue des résultats du le Plan Numeric 2013, les orientations 2020-2025 pour le développement du digital au Maroc, ont été définies,en janvier 2019 par l’Agence Développement du Digital (ADD), en vue de l’amélioration de la qualité des services publics, l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de l’économie nationale et la réduction des inégalités sociales.
De nombreuses mesures sont envisagées pour :
- Ériger le Maroc en tant que Hub Digital et Technologique au niveau africain, à travers une évolution dans le classement Online Service Index des Nations unies pour être dans le top 40 mondial et dans le top 3 africain et l’installation d’un tissu de plus de 2.500 startups au cours des cinq prochaines années ».
- poursuivre la mise à niveau des infrastructures technologiques existantes et mise en place d’infrastructures avancées (très haut débit, 5G, cloud gouvernemental, data centers régionaux,…).
- intégrer le digital dans au moins trois principaux volets définis comme suit :
- développer l’accès à l’éducation et à la formation sur tout le territoire du pays sensibiliser au numérique les jeunes.
- Développer la Télémédecine pour le reequilibrage dessoins a l’échelle Nationale et l’ amélioration de la prise en charge des patients via un dossier médical électronique
- Amélioration de l’accès aux aides sociales et de l’inclusion financière des populations fragiles, et notamment non bancarisées..
Logistique
Le Maroc qui ne comptait en 2010 que quelques dizaines d’hectares aménagés de plateformes logistiques modernes totalise aujourd’hui près de 550 ha aménagés à Casablanca, Tanger et dans plusieurs régions accueillant les plateformes industrielles intégrées.
Par rapport à ce développement, l’apport des acteurs publics a été important en matière d’aménagement dans la mesure où ils ont procédé à la viabilisation de 87% de la surface aménagée sur la période 2010-2015. En revanche, la contribution des opérateurs privés était plus significative dans la construction de bâtiments logistiques avec une part de 74%.
Les importants investissements effectués par les opérateurs publics et privés ont permis de baisser de 35% le prix de location de l’immobilier logistique prêt à l’emploi sur les quatre dernières années et l’offre d’immobilier logistique moderne (classe A et B) a plus que triplé à Casablanca pour atteindre 700.000 m2 couverts en 2015.
Cependant, et malgré l’évolution notable qu’a connue l’offre en immobilier logistique au Maroc, ce marché connait certaines limites. En effet, le prix des terrains aménagés reste élevé́ et l’offre actuelle ne couvre pas l’ensemble des régions et n’est pas assez diversifiée pour Combler les besoins de certains opérateurs PME-PMI, Freight forwarders, messagerie, etc.
En outre, l’éparpillement de projets de plateformes logistiques de petite échelle ne permet pas une massification des investissements notamment ceux des infrastructures hors sites et des équipements et services pouvant être mutualisés entre plusieurs exploitants.
Une démarche de planification par l’Etat s’avère à ce titre nécessaire. Dans ce sens, des projets de schémas régionaux de zones logistiques ont été́ élaborés prenant en compte le contexte économique de chaque région et des critères de localisation liés notamment à la proximité des pôles générateurs de flux, à la connectivité aux différents réseaux d’infrastructures et à la topographie des terrains.
Dans ce cadre, 2.750 ha d’assiettes foncières sur les 3.300 ha prévus par le schéma national à horizon 2030 (soit environ 83%) ont été identifiés en concertation avec les acteurs locaux des différentes régions. Les engagements d’allouer les assiettes foncières identifiées au développement des zones logistiques devront être actés à travers la signature d’un ensemble de conventions régionales associant les départements ministériels, le secteur privé, les régions et les collectivités concernées.
Energie
Face à l'incertitude et l'instabilité du marché énergétique mondial marquée par la volatilité des prix et la carence des ressources énergétiques, le Maroc se lance dans un défi majeur celui de la satisfaction de la demande de la génération actuelle à travers une approche de développement durable.
C’est une politique énergétique favorable au développement des énergies renouvelables, à hauteur de 52% de la production Nationale à l’horizon2030, pour maîtriser les coûts futurs de production , énergétique, diminuer sa dépendance des produits pétroliers et enfin pour préserver l’environnement en atténuant les émissions de gaz à effet de serre
La Masen produit de l’électricité propre grâce à d la valorisation de ces énergies et vise à tirer le meilleur parti du solaire, de l’éolien et de l’hydraulique, pour commencer, et de tout autre type d’énergie renouvelable pertinent .
1_LES OBJECTIFS
Cette stratégie est fondée sur des produits diversifiés, économiquement viables et socialement avantageux. Le Royaume entame ainsi son intégration dans un modèle propre qui puise sa force dans les importantes ressources en énergie renouvelable dont il dispose.
Cette nouvelle stratégie est en phase avec les changements internationaux opérés à cause de la raréfaction des ressources d’énergie classique et le renchérissement des cours internationaux du pétrole et du gaz. Pour satisfaire leurs demandes en croissance et en même temps faire face au défi du changement climatique, les pays industrialisés ont fait des énergies renouvelables une priorité. Au-delà de leurs territoires nationaux, ils sont à la recherche de gisements à l’international ; en premier lieu solaires et éoliens.
Le Maroc est donc en position de faire valoir ses potentialités explicitées dans sa stratégie pour se positionner en tant que force exportatrice régionale.
Mises à part les ressources classiques comme le charbon, le gaz et le fioul, le Maroc a mis en place un plan spécial pour les énergies propres qui se base sur trois gisements : le solaire, l’éolien et l’énergie hydraulique.
Le Maroc a élaboré un projet intégré d’énergie solaire, d’une puissance globale de 2 000 MW, soit environ 10 000 hectares d’installations solaires réparties sur 5 sites, dont 500 MW à Ouarzazate, qui deviendrait l’un des plus importants projets au monde.
Le « Programme Marocain Intégré d’Énergie Éolienne » prévoit :
• La construction de cinq nouveaux parcs éoliens d’ici 2020 (Tanger, Midelt, Taza, Tiskrad et Boujdour).
• L’augmentation de la puissance électrique d’origine éolienne de 280 MW à 2 000 MW à l’horizon 2020, incluant le développement des projets privés.
2_L’EFFICACITÉ ENERGETIQUE
L’efficacité énergétique vise l’utilisation rationnelle de l’énergie pour une mutation du pays vers une économie inclusive soutenable et sobre en émissions de carbone.
Les pouvoirs publics ont fixé dans le cadre de la nouvelle stratégie énergétique du royaume, un objectif de réduction de la demande en énergie primaire de 12% à l’horizon 2020 et de 15% à l’horizon 2030.
Plusieurs mesures d’accompagnement ont été mises en œuvre pour assurer le cadre favorable à la réalisation des objectifs ambitieux assignés à cette stratégie.
La SIE se propose de définir l’EE comme étant toute réduction de la consommation d’énergie ou toute réduction du coût lié à l’énergie à service rendu égal.
Les secteurs les plus énergivores pouvant justifier d’une intervention d’efficacité énergétique ; réductrice de consommation d’énergie sont l’industrie, le tertiaire, le résidentiel, le transport et l’agriculture
Péche
Contribution du secteur à l’économie nationale Contribution au PIB
• 2,3% en moyenne durant les 10 dernières années
Contribution à la balance commerciale
• Avec un CA à l’export de 13,2 Md DHS, le secteur de la pêche assure : 10% des exportations totales
50% des exportations agroalimentaire
Contribution à l’emploi
• 170 000 emplois directs
• 490 000 emplois indirects
• 3 millions de personnes vivent du secteur
LE PLAN HALIEUTIS
Lancé en 2008 ,ce plan de developpement du secteur de la pêche ,était axé sur la Durabilité ,la Performance et la compétitivité.
Les résulats après 10 ans ont été exposés au début de 2019
Durabilité
«Le taux de couverture des espèces commerciales gérées par des plans d’aménagement est passé de 5% en 2007 à 96% fin 2018. Les efforts consentis ont permis d’améliorer l’état des stocks aménagés puisque l’objectif tracé a été de 95% en 2020», souligne Aziz Akhannouch. Actuellement 20 plans d’aménagements couvrent les pêcheries nationales les plus importantes en termes de captures allant de la pêcherie des petits pélagiques or la priorité selon le ministre a été donnée à la question de la durabilité, notamment via l’instauration des repos biologiques, notamment pour la pêcherie du poulpe. L’effort a également été consenti au niveau de l’appui à la recherche scientifique à travers l’INRH qui va obtenir un bateau, lequel sera dédié à la recherche océanographique. Le prix de ce navire qui est construit au Japon se situe entre 40 et 50 millions de dollars. À cela s’ajoute l’installation du dispositif «VMS» (Vessel Monitoring System) pour le contrôle satellitaire des navires et la lutte contre la pêche appelée communément «INN» : Illicite, non déclarée et non réglementée.
Performance
S’agissant de la performance, qui est le second axe de cette stratégie, le secteur a enregistré une stagnation du volume des débarquements (1,37 million de tonnes en 2018). Pour rappel, la moyenne annuelle varie entre 1,3 et 1,4 million de tonnes en fonction de la biomasse et de la pêche. Selon le ministre, cela correspond à une croissance annuelle moyenne de 2,3% sur la période 2010-2018. En 2018, la production halieutique représentait 83% de l’objectif fixé par Halieutis pour 2020, soit 1.660.000 tonnes. Dans le détail, la stabilisation de cette année est essentiellement expliquée par les niveaux de débarquements des petits pélagiques qui représentent 91% des captures nationales. En termes de valeur, les débarquements ont totalisé 11,6 MMDH l’année dernière, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 7,2% sur la période 2010-2018. S’agissant des exportations, le volume a accumulé 717.158 tonnes en 2017, en hausse de 3,6% par rapport à 2016, ce qui représente selon Aziz Akhannouch «une croissance annuelle moyenne de 5% sur la période 2010-2017». En valeur, les exportations ont atteint 22 MMDH en 2017 soit une hausse de 3,4% par rapport à 2016. Ce niveau représente 9% des exportations totales du Maroc et 45% de ses exportations agroalimentaires en 2017. La valeur des exportations des produits de la mer a enregistré une croissance annuelle moyenne de 7% sur la période 2010-2017. En 2017, les exportations en valeur représentaient 74% de l’objectif fixé par Halieutis en 2020. Sur un autre registre, le bilan qui rappelle la réalisation des halles pour faciliter la commercialisation n’omet pas de souligner la réalisation des points de débarquement aménagés au profit de la pêche artisanale en plus du réseau régional des marchés de gros de poissons. Sur ce dernier point, il est à noter qu’en 2018 plus de 150.677 tonnes ont été écoulées au niveau de ces marchés. Ce niveau correspond à environ 4,2 kg/hab/an avec une croissance annuelle moyenne de 15% depuis 2012. Parallèlement, l’Office national des pêches a été désigné comme le Global Operator des ports de pêche du pays afin d’assurer la réorganisation des espaces portuaires. «Ces différentes mesures ont permis d’augmenter le PIB du secteur qui a atteint 17,1 MMDH en 2017, soit 78% de l’objectif fixé par Halieutis pour 2020 (21,9 MMDH). La croissance annuelle moyenne étant fixée à 10% sur la période 2007-2017».
Compétitivité
Les investissements privés dans les unités de valorisation à terre ont totalisé 589 MDH en 2017, soit le double du niveau de 2016. Dans le détail, une enveloppe de 2,6 MMDH a été cumulée sur la période 2010-2017, dont 2,2 MMDH relatifs à de nouveaux agréments. Quant à la croissance annuelle moyenne des investissements privés, elle est 13% sur la période 2010-2017. En ce qui concerne la production des unités de valorisation, elle est d’environ 800.000 tonnes produites en 2017, contre près de 570.000 tonnes en 2010, soit une croissance annuelle moyenne de 5% sur la période 2010-2017. Par ailleurs, la consommation nationale de poissons a enregistré 13,6 kg/hab/an en 2014 selon le HCP contre une moyenne de 11 kg en 2007. Ce niveau correspond à 85% de l’objectif d’Halieutis pour 2020 (16 kg). Ce niveau de consommation est semblable à celui de l’Australie (13,9 kg/hab./an en 2017) qui dispose de la troisième plus grande zone de pêche du monde (Zone économique exclusive de 8,1 millions de km²). De surcroît, le nombre d’emplois créés en mer a enregistré 108.000 en 2017. À terre, allusion faite à l’industrie de valorisation de l’aquaculture, le nombre d’emplois est estimé à 97.000 en 2017, soit 84% de l’objectif fixé par Halieutis pour 2020 (115.000).
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